Version testée sur PC
Véritable phénomène au Japon, Dragon Quest peine à s’imposer en Occident autant que la série des Final Fantasy. Et pourtant, cette série culte, bien connue des fans, reste l’un des piliers du RGP au tout par tour à l’ancienne, là où les Final Fantasy ont testé des systèmes de combat originaux, plus ou moins réussis. Et là où les Final Fantasy innovent, les Dragon Quest restent dans le classique. Pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse
Autant le dire d’emblée : ce Dragon Quest ne déroge pas à ses règles, établies depuis de nombreuses années : il garde tous ses codes, qui ont forgé la popularité et la légende de la série. Entre personnages, gameplay et graphismes, pas de doute, on est bien dans du Dragon Quest.
Parcourez un monde de couleurs !
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Parlons des graphismes, justement. Sur cet épisode encore, on doit la conception des personnages a Akira Toriyama (le papa de Dragon Ball Z), et cela se ressent d’emblée : qui n’aura pas reconnu la coupe de cheveux de Sangoku sur de nombreux personnages ? La patte graphique de ce Dragon Quest, bien que toujours la même au fil des épisodes, donne un rendu magnifique et coloré à l’ensemble du jeu, que ce soit pour les personnages ou les environnements. Du classique, mais très efficace. Ces graphismes façon dessin animé, qui peuvent rappeler certains jeux du même acabit, Ni no Kuni ou Blue Dragon, nous feraient presque croire que l’on n’est pas dans un jeu mais dans un film d’animation, qui nous tient en haleine jusqu’au dénouement de l’histoire.
Si les personnages sont réussis graphiquement, ils restent néanmoins stéréotypés mais attachants. On retrouve le héros sauveur de l’humanité, la jolie fille dénudée ou encore l’excentrique extraverti. Une habitude chez les Dragon Quest, que l’on savoure avec plaisir. Certaines répliques ne manquent pas de piquant et d’humour, mais cependant moins que dans l’épisode 8 (L’Odyssée du roi maudit).
Les villes sont également très réussies graphiquement, mais pas que : elles créent toutes un univers à part et permettent au joueur de voyager à chaque nouvelle visite. En effet, les villes de ce Dragon Quest sont fortement inspirées de pays réels : Italie, Espagne et même France. Et cela pas uniquement dans le visuel, mais également dans les doublages, qui reprennent les accents de ces dits pays. Un très bon point !
Un gameplay classique mais efficace
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Le gameplay de cet épisode reste très classique : combats au tour par tour, 4 personnages dans l’équipe, rotations des personnages, aptitudes et sorts classiques de la série (crame, bang…). Là-dessus, cet épisode n’innove pas vraiment et préfère rester sur ses acquis, qui fonctionnent depuis quelques années déjà. Comme dans l’épisode 8, les personnages peuvent porter 2 types d’armes différents (épée & bouclier ; épée large, boomerang, lance, fouet, bâton…) affectant leurs statistiques respectives. Par exemple, le bâton est moins puissant en attaque, mais permet d’augmenter la puissance des sorts offensifs et la magie de soin ; la dague est moins puissante que l’épée mais permet d’infliger différents états aux ennemis (sommeil, poison…) A vous donc de choisir la meilleure combinaison parmi vous personnages. Sachant que 2 personnages peuvent équiper le même type d’arme, il est possible de former des équipes plus ou moins équilibrées.
Ces armes et techniques peuvent être améliorées dans une grille des compétences, un peu à la manière de FF 10. Chaque montée de niveau vous octroie des points de compétences à dépenser dans "l'héxagone" afin d’augmenter vos statistiques et d’apprendre de nouvelles techniques. Il est également possible de créer armes et équipements dans la transforge après avoir découvert les recettes adéquat.
La principale nouveauté de cet opus est l’état hypertonique. Lorsqu’un personnage entre en état hypertonique (c’est-à-dire quand il devient tout bleu et méchant comme dans DBZ), ses statistiques sont boostées et il peut déclencher des combos dévastateurs avec un ou plusieurs alliés. Mais prenez garde, car si les personnages alliés peuvent utiliser cet état, les ennemis aussi, y compris les boss. Il est alors judicieux d’adopter une posture défensive durant la phase hypertonique des boss. Cette nouveauté de gameplay est originale, mais un peu maigre et pas transcendante en soi. On aurait aimé quelques nouveautés de gameplay supplémentaire (comme le fait de pouvoir utiliser une équipe de monstres dans l’épisode 8). Il est également possible d’assigner un personnage en automatique, suivant une technique particulière : offensive, défensive, soins … On peut noter également quelques subtilités de gameplay : des courses de chevaux permettant de gagner quelques objets, la destruction de cibles cachées dans les zones ou encore la possibilité de monter sur les monstres afin d’explorer de nouvelles zones. Dans l’ensemble, cet épisode reste très classique et ne sort pas de ses sentiers battus, c’est assez dommage.
Une histoire de famille
Terminons sur le scénario de ce Dragon Quest qui, avouons-le, est également très
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classique. Le jeu vous met dans la peau d’un héros anonyme qui, suite aux révélations de sa mère, se trouve être « l’éclairé », celui qui pourra sauver le monde des forces démoniaques. Alors oui, on a déjà vu mieux niveau scénario, mais les Dragon Quest nous habituent depuis quelques temps à ce genre d’histoires. Toutefois, si le scénario reste très banal au début du jeu, il se développe et évolue vers le milieu de l’aventure, et on en apprend plus sur le héros et les autres personnages. Ainsi, l’histoire de Dragon Quest 11 se savoure avec le temps, petit bout par petit bout. Le jeu nous propose également quelques quêtes secondaires, mais également assez basiques et répétitives (du même niveau qu’un FF XV par exemple) : tuer un monstre avec telle technique, apporter un objet à un personnage… On est bien loin des quêtes annexe scénarisées à la Witcher 3, mais malheureusement, ce genre de quêtes se retrouvent de plus en plus dans les RPG actuels.
Pour conclure sur une note joyeuse, sachez que la durée de vie du titre avoisine les 70-80h (un peu plus sur la version Switch). De quoi passer du bon temps sur ce jeu qui, s’il ne révolutionne en rien la série, reste un bon Dragon Quest classique mais efficace.
En bref : Si cet épisode ne révolutionne en rien la série, il en reprend les bons aspects pour nous proposer une aventure épique et inoubliable, au scénario intéressant et personnages attachants.
Histoire : 60%
Gameplay : 80%
Graphismes : 100 %
Durée de vie : 80%
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